Madagascar est entré dans l’utopie de la mondialisation avant même d’avoir préparé une offre spécifique. Là où les civilisations dominantes sont allées en conquête dans une dimension planétaire, là où elles ont détruit pour reconstruire à leur image, là où elles ont nourri leurs populations de valeurs de domination sans fin et de performance, à Madagascar nous avons cultivé les fondements de notre identité et pratiqué nos valeurs centrales: le Razana, le Fihavanana, le Dina et le famadihana, autant de lieux de protection et d'espaces de la vie traditionnelle malagasy. L'Institut de Gouvernance de Madagascar a pour vocation première de mener des travaux de recherche sur la pertinence et la puissance de ces modèles ancestraux. Nous sommes conscients d'y puiser de nombreuses réponses mobilisatrices, adaptées à notre histoire, nos mœurs et notre culture et porteuses d'avenir tant pour le pays qu'à l'international. Ce travail central sera réalisé en toute indépendance au sein du Think Tank sous la coordination du Docteur RAZAFIMANDIMBY RABARIHOELA Rian’aina. Rien ne sera plus adapté au développement du pays et de ses acteurs, que la formalisation de modèles malagasy de développement positifs, efficaces et restés jusqu'alors sans écho. Nous avons le devoir de réaliser ce travail de consolidation théorique et de révéler l'originalité de notre civilisation en tant que modèle alternatif de développement, légitime et crédible au regard du national et de l'international.
En savoir plusMener le changement c'est lier les décisions stratégiques à leur mise en œuvre opérationnelle. C'est donc s'assurer de la cohérence des projets et faire le choix du modèle managérial adapté: hiérarchique et binaire, participatif, collaboratif ou viral. Dans tous les cas, ce doit être un modèle fortement mobilisateur. La méthode Many to Many permet de tenir compte de l'ensemble des paramètres impliqués dans un processus de changement. Elle permet aussi de valider de véritables décisions de groupe et d'étudier plus particulièrement les modèles viraux d'adhésion des publics à une communication de masse. Tous les membres de l'IGM sont formés à ces méthodes nouvelles de communication virales et collaboratives qui constituent leur langage commun. Les fondamentaux Many to Many nous situent dans la mouvance des « Liberating Structures » (Keith Mc Candless, Heller School, Brandeis University) et des Universités Populaires en France. Many to Many a été expérimenté depuis 1993 dans les plus grandes entreprises et groupes internationaux. La méthode a également fait ses preuves dans des projets "non profit" de lutte contre la pauvreté,. Elle a permis de résoudre des problématiques complexes ou aigües, en utilisant comme ressources les personnes concernées elles-mêmes.
En savoir plusLa communauté internationale a toujours considéré que l'accès au grand marché global nécessite de répondre à des normes de "bonnes gouvernances". Nous les avons mises au pluriel car ces règles concernent aussi bien le domaine privé des entreprises, que le domaine public des institutions. Dans le même temps, les organisations non gouvernementales et non capitalistiques occupent une position de plus en plus importante au sein de la « gouvernance mondiale », allant jusqu’à influencer les normes et les pratiques globales - lesquelles se répercutent inévitablement au niveau local. Ainsi, que ce soit pour définir des normes d'admission à des marchés et à des appels d'offres internationales, pour accréditer un gouvernement à rejoindre une aire géopolitique d'échanges et en mieux connaître les ressorts, ou encore pour appréhender les différentes réalités de ce qu’on peut appeler la société civile internationale, il est indispensable de connaitre les fondements des normes et critères qui prévalent dans le système mondial.
En savoir plusLa mondialisation se heurte aujourd’hui aux limites de sa propre croissance. Elle ne peut plus continuer de s’étendre dans un contexte ultra libéral, sans régulation. Son impact sur l’environnement, la concentration des richesses, l’aggravation de la pauvreté dans les zones à faible pouvoir d’achat, le retour des nationalismes, les migrations, sont autant de freins d'émancipation et autant de facteurs aggravants de la crise à l'échelle mondiale. Nous pouvons considérer que c'est la fin du concept politico-économique basé sur une croissance perpétuelle, l’emprunt, la dette et la valeur des monnaies. Aujourd'hui c'est un fait, la mondialisation cherche de nouveaux modèles et c'est le défi que relève l'IGM: faire de Madagascar un creuset de modèles novateurs de gouvernance. Face à la complexité, les standards du vita malagasy peuvent-ils inverser les tendances? Ce serait une manière d'appréhender une conception nouvelle de la gouvernance de façon volontaire et décomplexée. Ce serait aussi le grand défi proposé aux intellectuels, aux chercheurs, aux étudiants et à tout membre de l'IGM
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